La famille de Rachel Corrie perd son procès en appel sur sa mort injustifiée devant la Cour suprême d’Israël

La Cour suprême d’Israël a rejeté l’appel de la famille de Rachel Corrie – la militante US qui a été écrasée à mort par un bulldozer de l’armée à Gaza, il y a 12 ans – qui cherchait à tenir Israël pour responsable de sa mort.

Le jugement qui a suivi une audience très en vue devant la Cour supérieur d’Israël, l’an dernier, semble être la fin – devant des tribunaux israéliens du moins – d’années d’efforts par la famille Corrie de tenir l’armée du pays responsable de sa mort.

Au contraire, la Cour a confirmé la décision d’un tribunal inférieur, qui avait invoqué « l’exception des activités de combat » que l’armée israélienne ne pouvait pas être tenue pour responsable des dommages dans une zone de guerre.

En 2002-2003, Corrie, âgée de 23 ans, d’Olympie dans l’état de Washington, était une volontaire dans le Mouvement international de solidarité protestant contre les destructions de maisons par l’armée israélienne à Rafah, au sud de la Bande de Gaza, quand elle a été écrasée et tuée.

Sa mort était devenue une cause internationale célèbre.

La famille Corrie avait entamé une action en justice contre le Ministre de la Défense d’Israël, avec l’accusation que l’armée d’Israël l’avait soit tuée délibérément, où qu’elle était coupable de négligence en ne montrant pas plus de soin quand elle avait tenté de bloquer le bulldozer.

La famille avait fait appel contre la décision d’un tribunal inférieur à Haïfa en 2012 qui avait acquitté l’armée israélienne de la responsabilité de sa mort, la décrivant comme un « incident regrettable ».

La famille Corrie avait d’abord entamé son action en justice – deux ans après la mort de leur fille – en argumentant au tribunal que l’armée aurait dû suspendre les opérations des bulldozers jusqu’à ce que les manifestants soient évacués de la zone.

L’appel de l’an dernier a attiré une attention considérable, bien qu’il était clair par les échanges entre les juges et l’avocat de la famille Corry que ce serait une lutte ardue de persuader la Cour. La mère de Rachel, Cindy, avait critiqué le jugement du tribunal de Haïfa en 2012 comme « un symptôme d’un système brisé de responsabilisation entre Israël et notre propre gouvernement US » qui n’avait pas délivré une responsabilisation pour la mort de leur fille.

L’armée israélienne avait argumenté longtemps que la zone dans laquelle Rachel Corrie avait été tuée était « une zone militaire close » où il y avait eu des violences récentes – une affirmation qui était contestée par l’avocat de la famille, Hussein Abu Hussein.

Le juge dans l’affaire à Haïfa avait aussi accepté la déclaration de l’armée israélienne que des troupes dans la région avaient été récemment attaquées avec une grenade – Une déclaration également contestée par la famille.

Les parents de Rachel, Craig et Cindy, s’étaient dédicacé quasi full-time à leur quête pour apprendre la vérité sur la mort de leur fille, un événement enchevêtré dans des déclarations contradictoires de soldats israéliens, qui semblaient souvent en conflit avec les déclarations officielles de l’armée.

L’audience de 2012 a accepté la déclaration du conducteur non identifié du bulldozer, qu’il n’avait pas vu Corrie se tenant devant le bulldozer quand il l’a écrasée malgré le fait qu’elle portait une jaquette fluorescente.

Au contraire, le juge Oded Gershon a considéré qu’elle était responsable de sa propre mort. « Elle ne s’est pas déplacée, comme l’aurait fait toute personne raisonnable, » a jugé Gershon. « Mais elle a choisi elle-même de se mettre en danger…et ainsi a provoqué sa mort. »

Dans un jugement séparé, cependant, la Cour suprême a renversé une seconde décision d’un tribunal inférieur concernant des affirmations que le corps de Corrie aurait été malmené après son autopsie. Cela avait entraîné les affirmations que certains de ses restes avaient été déplacés. Cette affaire va maintenant retourner au tribunal.

L’histoire de Corrie a inspiré la pièce de 2005, Mon nom est Rachel Corrie, écrite par l’éditrice du Guardian US, Katharine Viner, basée sur des écrits de Corrie. La pièce a été présentée dans le monde entier, et sera jouée à New York ce printemps pour la première fois.