Des femmes de chambre du Park Hyatt Paris « fêtent » l’amélioration de leurs conditions

Paris – Une soixantaine de femmes de chambre, gouvernantes et équipementiers travaillant au luxueux hôtel parisien Park Hyatt ont organisé mardi « la fashion week des pauvres » pour célébrer l’amélioration de leurs conditions, obtenue après une grève éclair vendredi.

En moins de 24h, ces petites mains du Park Hyatt Paris-Vendôme, employées en sous-traitance, ont obtenu, entre autres, la majoration des jours fériés travaillés à 100%, un ticket restaurant à 7 euros (contre 4 euros) et la prise en charge à 100% de leur titre de transport.

« Pour fêter ça, on fait la Fashion Week des pauvres« , glousse une femme de chambre qui préfère taire son nom, en référence au célèbre rendez-vous biannuel de la mode à Paris, qui s’est ouvert mardi.

« Je suis contente aujourd’hui« , renchérit Jessica Gastou, 38 ans, femme de chambre au Park Hyatt depuis quinze ans. « On se donne à fond pour notre métier« , justifie cette mère de quatre enfants.

Au Park Hyatt Paris-Vendôme, 78 des 85 employés en sous-traitance sont syndiqués, explique Claude Levy, de la CGT des hôtels de prestige et économique (CGT-HPE), « ce qui explique nos succès« , selon lui.

Ces mêmes employés ont déjà fait parler d’eux en organisant en 2013 et 2014, au moment de la Fashion Week, des grèves leur permettant d’obtenir une prime équivalent à un 13e mois et une importante hausse de salaire (400 euros en moyenne).

Contactée par l’AFP, la direction de Luxe et Tradition, le sous-traitant, n’était pas disponible dans l’immédiat.

La situation des employés en sous-traitance au Park Hyatt Paris-Vendôme est désormais jugée « bonne » par la majorité d’entre eux : « A l’hôtel, on nous respecte plus« , affirme Sarah, une gouvernante.

Le cortège a traversé la place de l’Opéra aux cris de « So, so, so, solidarité« , « On a mal au dos, il faut payer » pour rejoindre, à quelques centaines de mètres de là, le W Paris Opéra, où la plupart des personnels employés en sous-traitance ont entamé mardi une grève, reconduite mercredi, selon la CGT-HPE.

« On a droit à deux euros par jour pour les repas« , peste Modibo, qui travaille dans cet hôtel. « On mange quoi, avec deux euros ‘ »

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